Guirbaden 2002 France (Alsace)

Guirbaden

C’est long pour arriver à Guirbaden, j’ai laissé la voiture sur le parking d’une auberge au bord d’un ruisseau, 3/4 h de marche dans la forêt. Sur un petit col près d’une clairière il y a deux ou trois châtaigniers séculaires, finalement je ne suis plus très sûr s’il s’agit vraiment de ce château. La forteresse est planquée en plein bois, il ne reste plus beaucoup de superstructures, autant dire que je tombe dessus sans avertissement, ni fossés, ni esplanade. Un pan de mur rose, émerge de la verdure, soutenu par un bel arc de décharge qui relie les blocs de fondation. Difficile d’embrasser un plan large. Je parviens à une première porte en ogive, l’emprise est vaste. Après une succession de portes et de murs, j’accède au point le plus haut, un peu d’escalade me permettra de voir un peu plus. Et non mon gars, tu reviendras en hiver pour la vue panoramique, à travers le feuillage un grand mur barre tout l’éperon. Je me fraye un passage dans les ronces et arbustes, le mur aveugle m’empêche d’aller plus loin. Demi-tour, je cherche à le contourner. Des photos aériennes datant des années 70, expriment assez bien l’étendue du site, son emprise totale de la sommité arasée. Les deux enceintes sont encore parfaitement distinctes, sans recul difficile de les apréhender dans la jungle actuelle.
Le second château, à l’est, comprend une caserne, à son extrémité les restes d’un donjon envahi par la végétation, et un bâtiment allongé entièrement restauré, façon corps de ferme, qui s’avère être une chapelle. La basse-cour est une vaste prairie, idéale pour jouer au foot ou faire un pique nique.
Le château daterait du XIIe, l’ensemble s’étend sur 2 ha à 560 m d’altitude, rappelez-vous que le plus haut sommet des Vosges culmine à 1426 m. En 1182, Frédéric Barberousse assiège le site et le démoli. Au XIIIe, un nouveau château à l’alsacienne est reconstruit, tour, donjon, palais luxueux occupent le plateau, un fossé et un mur d’enceinte séparent les 2 châteaux. Améliorations défensives aux XV et XVIe, pendant le XVIIe les Suédois puis les Français auront définitivement sa peau. R.C.

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